Le rêve est souvent associé à une perte de temps, une forme d’évitement pour ne pas dire une fuite. Cela est causé parce que nous avons toujours différencié la pensée de l’action. Toutefois, rêver peut être considéré comme une pratique à part entière, une aide à l’action.
Rêves endormis ou rêves éveillés
Les rêves en psychanalyse
Les rêves, en psychanalyse, sont des messages transmis par l’inconscient sur nos peurs, nos angoisses mais aussi nos désirs. Pendant le sommeil, notre conscience lâche prise et ne constitue plus un obstacle à l’inconscient. C’est dans le dernier cycle du sommeil, appelé « paradoxal », que se produisent les rêves. Selon Freud, les rêves permettent l’expression et la réalisation de désirs inassouvis : « C’est bien en réalité l’avenir que le rêve nous montre, non pas tel qu’il se réalisera, mais tel que nous souhaitons le voir réalisé. »
Le rêve comme une direction à prendre
En s’appuyant sur la manière dont la psychanalyse considère le rêve, c’est-à-dire le désir profond, alors le rêve peut apparaître comme une direction à prendre. Celle-ci n’est pas nécessairement un but à atteindre mais nous montre le chemin à poursuivre. De plus, en empruntant cette voie, la confrontation à la réalité peut nous faire bifurquer sur d’autres pistes tout aussi intéressantes, peut-être même plus.
Le rêve comme challenge
Poursuivre un rêve peut s’inscrire dans un challenge. C’est déjà le cas dans le domaine professionnel, où accepter une promotion, des responsabilités nouvelles, candidater pour un poste plus en adéquation avec ses appétences peut à la fois relever d’un rêve et d’un challenge. De fait, Vivre son rêve constitue alors un défi dans lequel on mobilise les ressources nécessaires et l’acquisition de nouvelles compétences pour le réussir.
Soi et ses rêves
Se connaître soi-même
Savoir qui l’on est primordial. Vouloir en apprendre davantage sur soi est cependant difficile car c’est appréhender ses qualités mais aussi ses défauts. Toutefois, ceux-ci peuvent être envisagés comme des axes d’amélioration. L’enjeu est de trouver une manière de vivre dans laquelle on trouve du confort. De plus se connaître, c’est aussi prendre conscience de ce qui nous anime, ce qui donne du sens à notre vie : l’aide à autrui, l’art ou encore le sport et de l’incrémenter suffisamment dans sa vie pour être heureux.
Entre rêve et réalité
Une fois parvenu à une certaine connaissance de soi-même, nous pouvons davantage décrypter nos rêves, nos désirs profonds et les confronter à la réalité que nous vivons. A ce stade, il s’agit de s’interroger sur les concepts de réussite, de richesse et de bonheur. Notre société en donne des définitions génériques En effet, vivre son rêve est souvent pensé comme propice à l’insécurité et à l’instabilité. De fait, l’enjeu est d’identifier quelles sont nos propres représentations. De plus il est nécessaire de réfléchir à ce qu’on est prêt à accepter mais aussi à qui n’est pas supportable, avant de s’engager dans l’aventure.
S’écouter et oser
Vivre ses rêves revient à choisir le chemin où l’on est le plus en adéquation avec son désir, ses valeurs et ses besoins. Suivre cette voie, c’est ne plus céder sur son désir, en mobilisant toutes ses ressources. Aspirer à vivre ses rêves nécessite de s’écouter : les valeurs, les appétences qui animent notre vie, ainsi que ses forces et ses limites. Une fois la communication avec soi-même établie, il plus aisé d’oser : sortir des sentiers battus ou exprimer son refus. Finalement, vivre ses rêves revient à tracer sa route soi-même.
Vivre ses rêves
Qu’est-ce que je retiens de mes rêves ?
Que ce soit les rêves endormis ou éveillés, il est intéressant de les noter, pour en tenir un journal, par exemple. Souvent, ne restent que des bribes d’images ou des traces : un sentiment ou une odeur. Décrypter ses rêves revient à faire preuve d’analogie : qu’est-ce que cela évoque en nous ? Rêver de maison dont les fenêtres sont ouvertes au vent peut évoquer un besoin de nature. Prendre le temps de randonner en forêt ou en montagne peut répondre à un désir enfoui.
Libérer ses rêves
Vivre ses rêves, c’est d’abord les nommer, les verbaliser, les décrire à son entourage. Les confronter à la réalité permet de les faire exister et éclore à l’état de projet. A ce stade, la curiosité est essentielle parce qu’elle nous stimule à nous renseigner, à des rencontres avec des aventuriers qui réalisent le rêve que nous voudrions vivre. Petit à petit, le projet germe, s’étoffe, s’approfondit, s’ajuste aussi des contraintes qui apparaissent, intempestives.
Être accompagné dans la réalisation de ses rêves
Souhaiter concrétiser son rêve n’est pas un long fleuve tranquille. De fait, être accompagné permet de construire son projet, d’en identifier les étapes et d’atteindre ses objectifs. Il s’agit aussi d’être rassuré sur ses ressources, de trouver comment compenser ses faiblesses et de cheminer avec bienveillance. Le bilan de compétences peut, par exemple, l’occasion de construire un projet professionnel, qui pouvait être un rêve, au départ.
Sigmund Freud, L’interprétation des rêves, 1899.