Après le burn-out qui se traduit par le syndrome d’épuisement professionnel et le bore-out qui se rapporte plus à l’ennui au travail, voilà qu’un nouveau concept surgit de nulle part et semble s’enraciner dans le quotidien des employés : le brown-out.
Qu’est-ce que le brown-out ?
Baisse de courant, cette traduction littérale explique en partie la portée de ce phénomène qui n’exclut personne dans le monde du travail. En termes simples, le brown-out se réfère à une incompréhension des tâches et des activités confiées à un employé au sein d’une entreprise. Quand il ne comprend pas la raison d’être de l’activité et/ou quand cette dernière ne coïncide ni avec ses compétences ni avec ses valeurs personnelles, il perd de sa motivation et de son entrain. Comme le burn-out et le bore-out, le brown-out débouche sur un état de dépression aiguë qui touche le travailleur.
Un fait démontré
En se basant sur les œuvres de David Graeber, un anthropologue de renommée mondiale, les auteurs-chercheurs du livre Stupidity Paradox pointent du doigt les entreprises qui recrutent des individus hautement qualifiés pour les adonner à des tâches peu sensées, voire même absurdes, ou qui n’entrent pas dans le cadre légal et moral des employés. Pour mesurer la portée d’une telle action sur les employés, les auteurs ont reproduit ce même schéma dans une expérience réalisée auprès de quelques employés très brillants. Le résultat : ces derniers ont tout bonnement mis leurs compétences et leurs idéaux entre parenthèses pour se lancer dans une mécanisation.
Le brown-out, un mal qui n’épargne personne
La situation est bien limpide : aucun secteur, aucun employé n’échappe aux griffes du brown-out. Pour ceux qui en doutaient encore, l’univers professionnel est à deux pas de partir complètement à la dérive. La politique de production et de rentabilité financière conduit les entreprises à passer outre les valeurs de ses employés.